Les travaux de rénovation énergétique en matière d’isolation sont nombreux et ont tous un rôle important à jouer. Un logement doit procurer le confort tout en limitant sa consommation énergétique (d’où l’importance du DPE).
Pour atteindre un tel objectif, il faut édicter des règles claires et performantes pour les travaux des constructions neuves tout en adaptant les travaux de rénovation des logements déjà existants. L’isolation est alors incontournable de ce double projet.
Voyons dans un premier temps ce que l’on entend par la notion d’isolation en matière de rénovation pour ensuite mieux comprendre les différentes solutions d’isolation thermique à mettre en œuvre en fonction des spécificités d’une maison (murs, combles et toiture, sol et dalles, fenêtres et ponts thermiques). Nous pourrons alors développer chaque partie avec des explications simples permettant d’aborder sereinement ces étapes capitales.
L’enjeu de l’isolation : isoler l’intérieur de l’extérieur
L’isolation (rénovation ou construction) a pour rôle de couper l’espace intérieur afin qu’il ne subisse pas les déperditions ou les hausses de températures du climat extérieur. À ce titre et par cette définition, des murs de parpaings isolent la maison, mais ils ne sont pas suffisants.
Bien qu’un parpaing puisse isoler du vent ou de la pluie, ce n’est pas pour autant un isolant contre le froid. Lorsqu’il fait froid dehors, le parpaing à l’intérieur des murs de la maison sera refroidi également. Il faut alors dépenser plus d’énergie thermique (chauffage) pour réchauffer l’air ambiant, mais également les murs de parpaing qui absorberont en prime une partie de la chaleur produite. Ce type de construction était très répandue dans les années 60-70.
Cet état de fait ne pouvait pas durer en raison de :
- l’arrivée des chocs pétroliers (énergie devenue chère en peu de temps notamment pour le fioul de chaudière) ;
- la raréfaction des ressources naturelles fossiles ou nucléaires ;
- la demande croissante de confort de la population ;
- l’augmentation du nombre de logements ;
- etc.
Alors, la technique et la technologie ont apporté des réponses à ces problématiques d’isolation. La laine de verre a permis les premières isolations d’habitation, puis sont arrivées les solutions plus abouties. Les modes de construction ont donc évolué : isolation par des laines naturelles, isolation extérieure, isolation par vide sanitaire, maîtrise de l’hygrométrie du logement, etc. Le législateur a également contribué à cette révolution en incitant les propriétaires grâce à des aides financières et fiscales (prime énergie, MaPrimeRénov’, etc.).
Lors d’une rénovation, l’isolation est donc un poste clé qu’il faut mener intelligemment pour tirer profit de travaux souvent conséquents. Cela consiste donc à mieux isoler l’intérieur d’une maison déjà existante des intempéries climatiques.
L’isolation : où isoler et comment faire ?
Dans un premier temps, il est capital de faire réaliser un diagnostic thermique et énergétique de la maison. À cette fin, un professionnel qualifié pourra éclairer puis guider le propriétaire sur :
- l’état de la maison au jour du diagnostic ;
- les axes de performance envisageables selon l’existant (dont l’isolation, mais aussi sur la ventilation, le mode de chauffage, etc.) ;
- les objectifs accessibles (simulation des performances après travaux) ;
- le choix de professionnels qualifiés ;
- les conditions d’obtention aux différentes aides possibles (MaPrimeRénov’, prime fiscale ou financière).
Il sera ensuite temps de s’intéresser aux solutions d’isolation selon le niveau d’une maison.
La rénovation énergétique par l’isolation du sol
À lui seul, il représente environ 10 % de déperdition de chaleur. Une rénovation énergétique peut nécessiter de retirer le revêtement de sol (carrelage ou parquet) pour ajouter un isolant et couper quelques ponts thermiques. Mais cela impose de retirer tous les meubles, de casser le carrelage et de retailler toutes les portes.
Il s’agit donc de travaux assez lourds pour un gain d’énergie pas toujours flagrant (sauf dans le cas d’une dalle en terre-plein). En revanche, on ne peut pas ajouter un vide sanitaire sur une maison sur terre-plein déjà construite.
La rénovation énergétique par l’isolation des murs
La déperdition de chaleur par les murs représente 25 %. Le gain à réaliser en termes d’économies d’énergie est important. C’est le poste à ne pas négliger sur un projet de rénovation énergétique.
Que ce soit par l’intérieur ou par l’extérieur des murs (ITE, isolation thermique par l’extérieur), l’isolation des murs possède un effet immédiat au regard de la superficie exposée aux intempéries. Pour une isolation par l’intérieur, il faut privilégier un isolant sain et biosourcé tandis qu’à l’extérieur, un isolant neutre et résistant (polystyrène par exemple) répondra mieux aux exigences de l’environnement.
La rénovation énergétique par l’isolation des fenêtres et ouvertures
Les fenêtres font partie de l’isolation, car elles contribuent à isoler l’air intérieur de l’air extérieur en dehors de leurs ouvertures volontaires. C’est environ 15 % de perte de chaleur qui passe par ces ouvertures.
Privilégier le double ou même le triple vitrage permet de diminuer cette perte tout en assurant à son intérieur un apport de lumière et de rayonnement infrarouge qui contribuera à réchauffer le logement en hiver. C’est dans cet esprit d’ailleurs que les constructions neuves (qui doivent répondre à des exigences normées) sont astreintes à une superficie minimale d’ouvertures.
La rénovation énergétique par l’isolation de la toiture e des combles
À raison de 30 % de perte de chaleur, c’est par la toiture et les combles qu’a lieu le plus important échange d’énergie calorifique. Cela est assez logique puisque la chaleur monte et que, une fois en haut, elle réchauffe la toiture qui va alors diffuser cette chaleur vers l’extérieur (s’il est plus froid). Ainsi elle refroidit (à la manière d’un échangeur thermique) l’air de la maison qui perd son énergie calorifique.
On peut donc réfléchir aux possibilités de mieux isoler la toiture notamment s’il reste de l’espace disponible entre la couverture (ardoises) et le second œuvre du bâtiment (placo). Si tel est le cas, des solutions de soufflage ou d’insufflation de flocons d’isolant, de rouleaux ou de panneaux de laine peuvent être mises en place.
La rénovation énergétique par l’amélioration de la ventilation et des fuites d’air
Bien qu’une VMC double flux isole mieux l’air intérieur qu’un modèle simple flux, les solutions de ventilation ne rentrent pas dans les travaux d’isolation à proprement parler. Cependant, ce sont bien près de 20 % de déperdition d’énergie qui sont à déplorer par leur biais. Il est donc important de les performer dans le cadre de travaux d’isolation d’une rénovation énergétique pour réaliser des économies d’énergie.
Comme nous l’avons vu, une rénovation n’étant pas une construction neuve, l’isolation est donc à considérer en prenant en compte les autres travaux énergétiques du logement (ventilation, ouvertures, etc.). Pour réussir la rénovation énergétique d’un logement, notamment en matière d’isolation, il est alors capital de s’adresser à un professionnel qui saura expertiser la maison et lister les travaux à réaliser au regard du compromis entre les coûts des travaux et les gains d’énergie de chauffage.
Par ailleurs, le professionnel pourra aider le propriétaire du bien à bénéficier des aides à la rénovation thermique du bâtiment. Il ne faut pas hésiter à demander plusieurs devis pour maximiser les économies et bénéficier d’un meilleur confort.
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