Les enjeux de la rénovation énergétique touchent tous les aspects d’un logement pourvu d’un chauffage et ayant pour destination de recevoir des personnes. Un bâtiment doit non seulement assurer la sécurité de ses occupants, mais également leur confort tout en optimisant la consommation d’énergie nécessaire à ces objectifs.
Dans un premier temps, il faut savoir distinguer les logements neufs (construction) et les logements anciens (rénovation). En effet, une maison en construction se verra confrontée à une réglementation établie avant d’être mise en chantier. Ensuite, il faut savoir faire le tri entre les différents travaux possibles (isolation, ventilation, consommation d’énergie, etc.).
Une fois que cela est clairement établi et qu’un diagnostic précis a été effectué, alors il sera temps de valider la phase des travaux. Voyons cela ensemble tout en prenant soin d’énumérer les travaux d’isolation possibles.
Construction ou rénovation : deux notions différentes
En effet, ce ne sera pas la même démarche, que l’on réalise une construction neuve ou une rénovation de logement existant. Les différences sont importantes, concernant :
- la conception des travaux ;
- le respect des exigences de la performance thermique du bâtiment ;
- l’installation des dispositifs d’aides (prêt à taux zéro, prime à l’isolation, éligibilité au crédit d’impôt MaPrimeRénov’, etc.).
Par exemple, dans le cadre d’une construction neuve, la toiture devra donc respecter la réglementation en vigueur ainsi que la performance attendue et exigée par la RE 2020. Mais dans le cadre de travaux sur un bâtiment déjà existant, faire une rénovation de toiture pour une meilleure performance énergétique garde tout son sens également. Cela permet de performer un logement dans sa capacité à réaliser des économies d’énergie.
Cependant, la démarche n’est pas la même que pour du neuf et il faut savoir travailler différemment, car les contraintes ne sont plus celles d’un plan théorique : il faut savoir composer avec l’existant. Les primes et aides accordées à l’amélioration de l’isolation de la maison ne sont délivrées que sous certaines conditions encadrées et contrôlées. À ce titre, seuls les professionnels labellisés RGE (Reconnus Garant de l’Environnement) peuvent attester d’une parfaite réalisation des travaux effectués et ainsi garantir le meilleur résultat tout en permettant l’obtention des aides proposées.
Isolation et rénovation énergétique : le dénominateur commun de la performance
Avant même de se demander comment faire l’isolation d’une maison lors d’une rénovation énergétique ou encore pourquoi faire l’isolation d’un garage lors d’une rénovation énergétique, il est important de comprendre l’importance de l’isolation au cœur d’un projet de rénovation énergétique.
En effet, la conservation de chaleur est l’un des objectifs d’une isolation performante. Certes, sous certains climats, la conservation de la fraîcheur peut également être le fruit d’une bonne isolation. Généralement, la performance permettant l’un de ces objectifs assure également l’autre, car une installation isolante performante permet autant de bénéficier de la conservation de la chaleur que de celle du frais au sein du logement.
Les travaux envisagés dans une rénovation énergétique d’un logement sont pluriels, tels que :
- le changement ou la rénovation du système de chauffage ou de chaudière ;
- le changement des ouvertures en double ou triple vitrage ;
- la réfection du réseau d’eau, d’électricité ou de gaz ;
- la mise en place d’une ventilation performante (VMC double flux) ;
- etc.
Si l’isolation n’est pas paramétrée au projet global de l’habitat, le prix investi ne sera alors jamais amorti. Prenons un exemple simple : si une fenêtre reste perméable à l’air, alors peu importe que le radiateur soit performant ou non, il y aura une perte significative de performance énergétique.
La rénovation énergétique d’une habitation respecte un principe identique : si la maison est mal isolée, alors les efforts sur les autres travaux mis en œuvre seront vains.
Isolation et rénovation : une ambition aux multiples contraintes
Comme dit précédemment, rénover une maison déjà existante en termes d’isolation thermique est chose complexe, car il faut savoir composer avec les contraintes déjà présentes.
Par exemple, si la maison est faite sur un terre-plein, il est alors impossible d’envisager l’isolation par un vide sanitaire alors que, pourtant, il existe de nombreux intérêts à l’isolation du vide sanitaire pour la rénovation énergétique. Ou alors, si le chauffage installé n’est pas un système de chauffage central avec chaudière, il devient vite compliqué et coûteux d’envisager de faire installer un chauffage centralisé avec une PAC ou une géothermie.
Pour l’isolation, c’est la même problématique : il faut réussir à trouver le meilleur compromis entre les performances à accroitre et les contraintes de l’existant.
L’isolation par le sol
Le sol reste un élément de perte de chaleur (10 % en moyenne). Il est donc intéressant de pouvoir isoler son logement par le sol. Mais les contraintes peuvent être lourdes : casser le carrelage, travaux peu accessibles, etc. Un avis professionnel sera indispensable pour estimer l’ampleur des travaux.
L’isolation des murs et ponts thermiques
Près de 25 % de la chaleur est perdue par les murs et par les ponts thermiques de ces derniers ainsi que d’autres éléments du logement (toiture, dalle, etc.). Le gain à réaliser en matière de gain d’énergie est substantiel. Deux possibilités s’offrent aux ménages désireux d’augmenter les performances énergétiques de leur habitation.
- La possibilité d’isoler les murs par l’intérieur. Pour cela, il faut démonter le parement intérieur (placo, Fermacell, etc.) puis retirer l’isolant souvent vétuste et peu performant pour le remplacer par une solution plus éco-responsable et plus isolante. Aujourd’hui, tous les isolants sont sanctionnés par des normes précises selon leurs caractéristiques. Si les travaux sont réalisés dans les règles du CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) alors le résultat sera conforme au diagnostic préétabli.
- La possibilité d’isoler les murs par l’extérieur (ITE). Cela permet de ne pas subir les travaux à l’intérieur du logement tout en optimisant les performances d’isolation.
L’isolation des ouvertures et fuites d’air
On estime à environ 15 % les pertes de chaleur par les fenêtres et 20 % par le renouvellement de l’air de la maison. Il s’agit donc d’un poste important pour isoler la maison. Isoler ne veut pas toujours dire « pose d’isolant thermique », c’est aussi savoir contrôler les échanges d’air grâce à l’imperméabilité à l’air des fenêtres, la pose d’une VMC double flux, etc.
L’isolation par la toiture
C’est environ 30 % de la perte de chaleur qui s’effectue par la toiture (rampants ou combles). Souvent réalisée à l’aide d’une charpente en bois avec des ardoises, la toiture est isolée pour diminuer les échanges thermiques. Savoir performer cette partie de la maison permettra un gain direct et substantiel en économies d’énergie.
Les intérêts de l’isolation des combles pour la rénovation énergétique sont donc conséquents et il est généralement possible de mieux isoler les combles sans nécessairement casser le placo intérieur (en désardoisant la couverture pour accéder à l’isolant par exemple).
Pour conclure, une rénovation énergétique via l’isolation d’un logement existant est tout à fait possible et encouragée par les pouvoirs publics (MaPrimeRénov’, aides fiscales, loi sur la transition écologique des bâtiments d’habitation, etc.). Mais cela est une affaire de spécialistes et tout corps de métier intervenant sur un tel projet doit pouvoir prouver son savoir-faire face à l’intégration des contraintes existantes et des objectifs à atteindre.
Au-delà de l’obtention des aides financières, c’est un gage de sérieux sanctionné par le label « RGE » qui permet d’établir un contrat de confiance entre le client et le professionnel. Une telle démarche doit débuter par un diagnostic précis et chiffré qui permettra également de guider le client dans la hiérarchisation des travaux à effectuer.
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